J’avais envie d’utiliser cette malle pour colorier mon grenier. Me servir du bazar comme fond sympathique. Mais pour ça il fallait la vider. Et il y avait tout et n’importe quoi. Un vieux rétroprojecteur, certains de nos anciens jouets, une crèche et ses santons, des décorations de Noël, des cahiers, de vieux journaux jaunis. Même une jolie photographie de mes frères. Leur complicité. Ils étaient beaux. Le sont toujours, mais l’enfance, l’espièglerie et l’innocence qui se dégagent de leurs traits figés les rends magnifiques. Et puis il y avait des lettres. Aussi. Une belle écriture attachée et de l’encre bleue usée. Un cœur en guise de point sur le i. Et certainement des mots doux. Tendres.
Elle ne m’a pas laissé lire. C’est son passé. Ses amours d’avant. Avant mon père. Avant nous.
Et je repense à cette chanson de Sardou :
Elle ne m’a pas laissé lire. C’est son passé. Ses amours d’avant. Avant mon père. Avant nous.
Tu sais que quand j'ai vu tout ce fouilli, j'ai pensé exactement à ça. Aux milles trésors dont regorgent un grenier. A la poussière sur les souvenirs. A tout ce qu'il y a eu avant nous et dont on ignore tout. A ce qu'ils ont étés. Ceux qu'ils ont aimé. A tout ce passé qui n'est pas le notre mais qui nous attrappe notre coeur au vol quand même.
RépondreSupprimerVive les lettres. Vive les cartes postales. Vive nous.
Je t'aime.